Mandalay et ses environs (Myanmar) 4 jours.

 On arrive en banlieue de Mandalay bien crevés à 4h du mat, le temps de rejoindre la guest house en pick-up à 22 la dedans, il est 7h et prise de la chambre à 9h. Des zombies. Camille à le courage d'aller faire un tour en ville, apparemment beaucoup plus calme et douce à son réveil (birmans en train de faire leurs gymnastique, mise en place du marché), elle reviendra enchantée. Moi je suis au bout du rouleau et j'attends que la chambre se libère, d'énormes valoches sous les yeux. Dormir.

Mandalay est la deuxième plus grande ville du Myanmar. Comme Yangon, ça grouille de vie, de motos, d'odeurs et d'objets en tout genre, ça klaxonne à tout va. Une usine à migraine après nos étapes plutôt natures et sites historiques.

Nous louons un moto pour visiter les villes voisines et c'est en sortant de la ville que l'on se rend compte de la réelle pauvreté de nombreux birmans. Ils vivent sur le bord de la route, à 10cm du macadam. un tapis, une pauvre bâche sur la tête, ils cuisinent, dorment, se lavent, au milieu des voitures, motos,camions, vaches, poules… C'est un sacré bazar, et c'est vraiment bizarre de fendre cette agitation complètement inhabituelle pour nous. Le fleuve en contrebas, leur permet de récupérer de l'eau. Je ne vous parle pas des odeurs et de la qualité de l'hygiène.

On se balade nez au vent : temples, p'tit boui boui pour manger, et finalement un très beau pont en teck qui enjambe un lac à Amarapura. Il est emprunté par de nombreux moines et pécheurs. c'est une usine à photo au coucher de soleil, et il a aussi pas mal de touristes.

Le retour sera vraiment hard de nuit sur des routes défoncées, avec des milliers de motos sans phares, des mecs qui courent au milieu de la routes, des cabots qui dorment ou traversent la chaussée. et l'entrée dans la ville avec son tourbillon de folie asiatique fût un grand moment de solitude au guidon de notre bécane… Je peux recevoir le permis moto sans la moindre hésitation.

Malgrès quelques grosses frayeurs, nous rentrons sans trop de problèmes à notre guest house. Camille ayant quand même écopé d'une belle brûlure en mettant sa jambe sur le pot d'échappement en fusion dans l'après midi après 2 heures de route : le fameux Thaï Tattoo qui va la marquer un moment.

Nous décidons d'aller à Hsipaw dans le nord est du pays en train. Donc 3h du mat debout, tuk tuk jusqu'à la gare et départ 4h pour 11h de trajet. Ah le train. Grande expérience ! Un sketch, une blague ou finalement un éloge pour la SNCF. Déjà des centaines de gens dorment sur les quais. Une sorte de camp scout ou un grand dortoir, dingue !!

Puis on pars à 10 km heures en s'arrêtant toutes les demi heures dans des bleds en pleine nuit où des gens montent et descendent, vente de la bouffe à la bougie. Les siègent en bois sont bien raides (même si on a pris la middle classe avec un micro rembourrage ), le boucan est incroyable, le train tangue vraiment et saute même parfois super haut. Il faut le prendre pour le croire. C'est même pas possible de le décrire, vous ne nous croiriez pas !

Des gens montent et descendent en marche naturellement, les fenêtres et les portes sont grande ouvertes pour apprécier le paysage. Parfois on passe dans des endroits ou la végétation est dense. Le train fend littéralement la nature et fait office de débrousailleuse et "coupe" les branches qui montent jusqu'au dessus des fenêtres. On s'est fait fouetté au visages plusieurs fois par des branchages qui rentrent dans les wagons. Et on est recouverts de feuilles que le train sectionne.

Le train grimpe en zone montagneuse, et comme au Pérou, monte par créneau en avant puis en marche arrière, le tracé étant impossible qu'en marche avant. Le soleil se lève, les gens se réveillent doucement et nous arrivons à une énorme viaduc en métal style Eiffel réalisé par les Britishs lors de la colonisation de la Birmanie.

Très belle expérience, même si les heures font mal à l'arrivée !!!

Nous restons 1 jour à Hsipaw. Camille fait une marche dans les villages traditionnels (rencontre des villageois, des jeunes moines et nones), profite de l'endroit. Moi je suis cuit, un peu malade, je me repose. On fait un poil de moto.

Puis retour en bus cette fois, soit six heures. Camille à chopé une gastro. On commence à être sur les rotules après ce mois à un train d'enfer.

Dernière nuit au Myanmar dans une guest house placée juste à côté d'une sorte de bas quartier. Ca pue, pas de lumières, des rats, on est pas loin du bidonville. Etrange mais réalité. On est vraiment dedans, au coeur de la vie de tous les jours pour des milliers de personnes. Nous garderons en tête ce moment assez étrange.

Dodo, driiiiinng, taxi, aéroport fantôme de Mandalay, décollage, Bangkok et fin de notre périple au Myanmar qui nous a fait forte impression.

DSCF2872 from Les Dougys on Vimeo.

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